domingo, abril 22

Les hôpitaux doivent être gérés et bien gérés


François Hollande à Paris le 2 Février 2012 por francoishollande

J’accorde ma confiance à l’hôpital public et parapublic, aux médecins, aux soignants car si à l’évidence, les hôpitaux doivent être gérés et bien gérés – et qui a jamais dit le contraire ? – on ne fait pas de médecine sans médecin, on ne soigne pas sans soignant – c’est quand même un principe de base !
On ne forme pas non plus les professionnels de demain sans l’hôpital public. Je me dois donc d’évoquer l’importance de la recherche publique en sciences de la vie et de la santé, à la fois essentielle – chacun le reconnaît – et en même temps insuffisamment soutenue. Je veux souligner le rôle de la recherche clinique et l’utilité d’une intégration des laboratoires de recherche au plus près des structures de soin dans les CHU. Par ailleurs, je réformerai le parcours et les carrières des jeunes chercheurs.
L’hôpital public n’est pas une entreprise. Dès lors, je mettrai fin au principe de convergence tarifaire entre le public et le privé. De la même manière, la tarification à l’activité a atteint ses limites. Sur certains points, elle a atteint ses objectifs. Sur d’autres, elle a engendré un certain nombre de contradictions et elle a provoqué même une véritable spirale inflationniste en conduisant à la multiplication des actes, dont tous ne sont pas appropriés.
Je redéfinirai le mode de financement de l’hôpital pour l’adosser à d’autres critères que la seule activité. Pas question de revenir au budget global, mais le financement de l’hôpital public tiendra compte de l’activité, donc des actes, et en même temps des missions sociales de l’hôpital, de la nature et de la pertinence des séjours des patients et des indications thérapeutiques.
Parce que l’hôpital ne serait rien sans le concours de toutes celles et de tous ceux qui y travaillent, je ferai en sorte qu’un nouveau pacte social soit négocié à l’hôpital, qui prenne en compte la promotion sociale, les conditions de travail et les contraintes liées aux nouvelles organisations territoriales.
Enfin, l’hôpital doit être mieux coordonné avec le secteur médico-social et la médecine de ville. Là encore, la loi qui a été votée devait décloisonner ces filières grâce à la mise en place des agences régionales de santé. Nous sommes loin du compte. L’hôpital va mal aussi quand la médecine de ville va mal, et inversement. Il est donc dans l’intérêt de l’hôpital que nous allions vers une meilleure prise en charge des urgences simples par le médecin de ville, par le médecin de proximité. Il est nécessaire que l’hôpital s’appuie davantage sur le médecin de ville lorsque les patients ont quitté ses murs. Bref, il doit y avoir un lien, une coordination, une cohérence.

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